samedi 21 mai 2011

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L'Allemagne ne passe pas son test
SÛRETÉ DES CENTRALES | Alors que l'Europe chipote sur les tests des sites nucléaires, l'Allemagne a déjà fait son devoir. Le bilan ne rassure pas
Tribune de Genève (
http://www.tdg.ch/node/340764)

Berlin le 19.05.2011

Quels critères doivent être retenus pour déterminer si une centrale nucléaire est sûre ou non? Sur cette question, liée à des tests auxquels doit se soumettre l'ensemble du parc européen de centrales (143 sites) selon la volonté de la Commission à l'énergie de l'UE, les Etats européens n'arrivent pas à se mettre d'accord. Hier, une réunion qui doit s'étendre sur deux jours a débuté à Prague pour tenter d'aplanir les divergences. Tandis qu'on se chamaille notamment quant à savoir s'il faut intégrer le risque terroriste dans ces tests, certains Etats ont pris les devants. En Allemagne, des «stress tests», comme on les appelle, ont rendu leur verdict cette semaine déjà. Réclamés par Angela Merkel au lendemain du drame de Fukushima, ils se révèlent tout sauf rassurants.

Si un avion s'écrasait sur une centrale nucléaire allemande, aucun des dix-sept établissements en fonction «ne résisterait à la catégorie 3, celle des gros-porteurs», a reconnu mardi le ministre de l'Environnement, le démocrate-chrétien Norbert Röttgen. Les centrales les plus fragiles et les plus anciennes seraient même menacées par la chute d'un avion léger.

Même les centrales qui se croyaient «à l'abri» sont menacées. Dont celle de Gundremmingen, dans la région d'Augsburg, pourtant réputée pour être la centrale allemande la plus performante. Sa construction avait d'ailleurs pris en compte le danger aérien.

L'épaisseur de 1,8 mètre des parois de béton et d'acier des salles des réacteurs comme celle des conteneurs de sécurité avaient été calculées pour tenir le choc. «Je ne sais pas ce que veulent dire les experts par catégorie 3», commente Manfred Lang, porte-parole de RWE à Essen.

Raimund Kamm, écologiste et président de l'association Ensemble contre les sites provisoires de déchets nucléaires, n'est guère étonné. Des tests de sécurité avaient déjà été entrepris au lendemain des attentats du 11 Septembre à New York, selon lui, et l'on savait que Gundremmingen ne résisterait pas. Un attentat terroriste serait, «plus à redouter encore» qu'un hypothétique détournement d'avion qui se terminerait sur une centrale, confie-t-il au quotidien régional Augsbürger Zeitung.

Autant de risques qui ne font pas partie évidemment des risques «naturels» du nucléaire si l'on peut dire. Reste le «risque résiduel», celui qui provoque la catastrophe inattendue, dans un enchaînement d'événements imprévisibles, à l'instar de Fukushima.

Angela Merkel expliquait elle-même cette semaine dans l'hebdomadaire Die Zeit, que le risque «résiduel» n'est plus une simple théorie aujourd'hui. Un enchaînement d'événements conduisant à la catastrophe est aussi possible en Allemagne, reconnaît-elle. Un aveu qui pèsera vraisemblablement dans la décision que prendra le gouvernement le 8 juin pour fixer une date définitive d'arrêt des centrales.

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