mardi 18 mai 2010

Jeudi 27 mai 2010 (16h-18h30) : « Techno-sciences et sagesse » par Michel Puech, philosophe, maître de conférences à l’Université de Paris IV – Sorbonne

 

    Jeudi 27 mai 2010 (16h-18h30) :

« Techno-sciences et sagesse » par Michel Puech, philosophe, maître de conférences à l'Université de Paris IV – Sorbonne, enseignant à Sciences Po – Paris et chercheur associé à l'Institut TELECOM (ETOS/ TELECOM Ecole de Management).

 

 

Ethique et politique de la coexistence dans la société de l'information.

Eléments pour une écologie sociale

 

 

Séminaire interdisciplinaire

 

organisé par le groupe de recherche « Ethique, Technologies, Organisations, Société » (ETOS) de l'Institut TELECOM (TELECOM Ecole de Management) en collaboration avec le Centre de recherche Sens, Ethique, Société (CERSES), UMR 8137, CNRS-Université de Paris Descartes

 

Responsables scientifiques :

Pierre-Antoine Chardel (ETOS-CERSES), Johanna Etner (CERSES), Cédric Gossart (ETOS), Bernard Reber (CERSES).

 

Les séances auront lieu au siège de l'Institut TELECOM, 46 rue Barrault, 75013, Paris : www.institut-telecom.fr (Amphi JADE)

 

 

La puissance des technologies appelle des formes de responsabilité qui concernent la signification que nous souhaitons attribuer au développement de nos sociétés modernes. De nombreux travaux dans le champ de la philosophie des techniques ou de l'éthique des technologies ont, à cet égard, clairement montré que la responsabilité morale vis-à-vis des innovations technologiques doit être appréhendée comme l'aspect complémentaire de la puissance technicienne, comme sa seule véritable réponse eu égard au souci de penser le monde tel qu'il sera pour les générations à venir. Toutefois, cette réponse n'est pas sans entraîner un certain nombre de questions, en particulier pour des sociétés qui sont confrontées à des risques majeurs sur le plan environnemental et qui sont, en même temps, encore largement soumises à des modes de représentation qui imposent une manière relativement univoque d'être au monde, un mode d'être essentiellement centré sur des logiques de consommation. Ce qui induit un mode d'être dans le temps qui s'avère en tout cas contradictoire avec notre capacité de nous projeter dans un temps long, pour le bien des générations futures.

L'un des enjeux de ce séminaire sera, à partir d'une approche interdisciplinaire (intégrant la philosophie, la sociologie, l'économie, la psychanalyse, les sciences politiques et les sciences de l'information et de la communication), de revenir sur ce que les comportementalistes appelaient le « double bind » pour désigner les injonctions paradoxales qui traversent nos sociétés. Nous nous pencherons notamment sur le fait que la question des bouleversements que font subir nos modes de production et de consommation à l'environnement tient une place de plus en plus importante dans l'opinion publique. Pourtant, la montée des préoccupations environnementales ne suffit pas à faire accepter l'ensemble des coûts nécessaires à une modification de ce processus. S'il paraît difficile de mettre en œuvre des politiques efficaces tout en souhaitant poursuivre le développement actuel basé sur le modèle de développement des pays les plus riches, il est pourtant nécessaire de repenser nos modes de coexistence et d'accepter les nombreux coûts liés à ces changements. Il s'agira à partir de là, de dégager les éléments d'une écologie sociale afin d'examiner les dimensions éthiques et politiques qui surgissent dès lors que nous formulons l'ambition de reconsidérer notre relation à l'environnement sans que soit pour autant négligé le souci d'une bonne coexistence dans des sociétés qui entendent demeurer attachées à des valeurs démocratiques. Un tel examen semble d'autant plus nécessaire à l'heure où la réponse des pouvoirs publics au risque environnemental consiste souvent, soit à provoquer plus d'angoisse (ou de peur) que d'évaluation réfléchie, soit à prendre des mesures en termes de normalisation, voire de contrôle des comportements individuels, en laissant finalement très peu de place à la concertation collective.

Nous entendrons donc analyser la mise en forme des informations sur l'état de ces questions environnementales par le biais de technologies communicationnelles de plus en plus sophistiquées. Nous reviendrons sur l'analyse  des médiations technologiques qui sont censées supporter ces expériences participatives. Si les technologies récentes favorisent la circulation d'information, il ne reste pas moins une méfiance vis-à-vis de ces informations et beaucoup à faire pour arriver à déployer d'autres formes communicationnelles plus riches. Les individus n'utilisant pas forcément toute l'information de manière objective. Ainsi, la perception des risques environnementaux par l'opinion publique peut différer des calculs scientifiques et apparaît alors comme un élément déterminant dans la compréhension et l'appréhension des débats environnementaux. Il nous faudra alors imaginer le traitement de ces deux perceptions, tout en maintenant quand il y a lieu les controverses internes aux évaluations scientifiques des risques.

 

Programme des séances (les séances auront lieu en Amphi JADE):

·      Jeudi 26 novembre 2009 (16h-18h) :

« De l'éthique environnementale à l'écologie sociale. Introduction au séminaire», par Pierre-Antoine Chardel, philosophe, maître de conférences à l'Institut TELECOM (ETOS/ TELECOM Ecole de Management) & Bernard Reber, philosophe, chargé de recherche au CNRS, membre du CERSES (CNRS / Université de Paris Descartes).

·      Jeudi 17 décembre 2009 (16h-18h) :

« Eléments pour une écosophie. A partir de Félix Guattari », par Manola Antonioli, philosophe, responsable de séminaire au Collège International de philosophie (Paris) et chargée d'enseignement à l'Institut TELECOM (TELECOM SudParis).

«Le mode d'existence écologique de l'être humain», par François Flahault, philosophe et anthropologue, directeur de recherche au CNRS, membre du CRAL (CNRS/EHESS).

·      Jeudi 28 janvier 2010 (16h-18h30) :

« Expertise scientifique des enjeux collectifs », par Olivier Godard, économiste, directeur de recherche au CNRS et chargé d'enseignement à l'Ecole Polytechnique, membre du Comité d'éthique et de précaution de l'INRA.

« Emergence des problèmes publics dans la société de l'information », par Cédric Gossart, économiste et politologue, maître de conférences à l'Institut TELECOM (ETOS/ TELECOM Ecole de Management).

·      Jeudi 11 mars 2010 (16h-18h30) :

« Is lower profitability the price to pay for corporate social responsibility? Complementarity between environment, social and governance», par Patricia Crifo, économiste, Professeur Universités à Paris Ouest Nanterre et à l'Ecole Polytechnique.

« Environnement, contrôle et interopérabilité des techniques », par Gabriel Périès, politologue, Professeur à l'Institut TELECOM (TELECOM Ecole de Management) et membre du groupe de recherche « sécurité et gouvernance » à Sciences Po – Toulouse.

·      Jeudi 15 avril 2010 (16h-18h30) :

« Les enjeux de l'écologie politique selon André Gorz», par Vincent Bontems, philosophe et épistémologue, chercheur au CEA (Saclay) et membre de l'équipe rédactionnelle de la Revue de synthèse (ENS, rue d'Ulm).

« Qu'apporte le débat en ligne ? L'exemple de deux dispositifs participatifs sur les politiques de l'énergie», par Nicolas Benvegnu, sociologue, membre du Centre de Sociologie de l'Innovation, Ecole des Mines de Paris (Mines ParisTech).

·      Jeudi 27 mai 2010 (16h-18h30) :

« Techno-sciences et sagesse » par Michel Puech, philosophe, maître de conférences à l'Université de Paris IV – Sorbonne, enseignant à Sciences Po – Paris et chercheur associé à l'Institut TELECOM (ETOS/ TELECOM Ecole de Management).

« Quelques réflexions sur l'arbitrage entre biens publics et biens privés
à la lumière des nouvelles préoccupations environnementales
 » par Gilles Rotillon, économiste, Professeur à l'Université de Paris Ouest Nanterre La Défense et à l'Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires.

·      Jeudi 17 juin 2010 (16h – 18h30) :

« Composer un monde commun à partir du pluralisme des régimes d'attention », par Dominique Boullier, sociologue, rédacteur en chef de Cosmopolitiques, professeur des Universités à Sciences Po – Paris.

« Design social, images du futur et réseaux sociaux numériques », par Sophie Pène,
Professeur en sciences de l'information et de la communication à l'Université Paris Descartes, Directrice de la recherche ENSCI Les Ateliers - Paris Design Lab.

 

 

 

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