lundi 11 janvier 2010

Fwd: TR: Grippe A : « Ils ont organisé la psychose »


Objet : TR: Grippe A : « Ils ont organisé la psychose »

L'Humanité - 07/01/2010

Grippe A H1N1

Grippe A : « Ils ont organisé la psychose »

Révélation : président de la commission santé du Conseil de l'Europe, l'allemand Wolfgang Wodarg

accuse les lobbys pharmaceutiques et les gouvernants.

Il a obtenu le lancement d'une enquête de cette instance sur le rôle joué par les laboratoires dans la

campagne de panique autour du virus. Entretien sans détour.

Ex-membre du SPD, Wolfgang Wodarg est médecin et épidémiologiste. Il a obtenu à l'unanimité

des membres de la commission santé du Conseil de l'Europe une commission d'enquête sur le rôle

des firmes pharmaceutiques dans la gestion de la grippe A par l'OMS et les états..

Qu'est ce qui a attiré vos soupçons dans la prise d'influence des laboratoires sur les décisions

prises à l'égard de la grippe A ?

Wolfgang Wodarg. Nous sommes confrontés à un échec des grandes institutions nationales,

chargées d'alerter sur les risques et d'y répondre au cas où une pandémie survient. En avril quand la

première alarme est venue de Mexico j'ai été très surpris des chiffres qu'avançait l'Organisation

Mondiale de la Santé (OMS) pour justifier de la proclamation d'une pandémie. J'ai eu tout de suite

des soupçons : les chiffres étaient très faibles et le niveau d'alarme très élevé. On en était à même

pas mille malades que l'on parlait déjà de pandémie du siècle. Et l'alerte extrême décrétée était

fondée sur le fait que le virus était nouveau. Mais la caractéristique des maladies grippales, c'est de

se développer très vite avec des virus qui prennent à chaque fois de nouvelles formes, en s'installant

chez de nouveaux hôtes, l'animal, l'homme etc. Il n'y avait rien de nouveau en soi à cela. Chaque

année apparaît un nouveau virus de ce type « grippal ». En réalité rien ne justifiait de sonner l'alerte

à ce niveau. Cela n'a été possible que parce que l'OMS a changé début mai sa définition de la

pandémie. Avant cette date il fallait non seulement que la maladie éclate dans plusieurs pays à la

fois mais aussi qu'elle ait des conséquences très graves avec un nombre de cas mortels au dessus

des moyennes habituelles. On a rayé cet aspect dans la nouvelle définition pour ne retenir que le

critère du rythme de diffusion de la maladie. Et on a prétendu que le virus était dangereux car les

populations n'avaient pas pu développer de défense immunitaires contre lui. Ce qui était faux pour

ce virus. Car on a pu observer que des gens âgés de plus de 60 ans avaient déjà des anticorps. C'està-

dire qu'ils avaient déjà été en contact avec des virus analogues. C'est la raison pour laquelle

d'ailleurs il n'y a pratiquement pas eu de personnes âgées de plus de 60 ans qui aient développé la

maladie. C'est pourtant à celles là qu'on a recommandé de se faire vacciner rapidement.

Dans les choses qui ont suscité mes soupçons il y a donc eu d'un côté cette volonté de sonner

l'alerte. Et de l'autre des faits très curieux. Comme par exemple la recommandation par l'OMS de

procéder à deux injections pour les vaccins. Ca n'avait jamais été le cas auparavant. Il n'y avait

aucune justification scientifique à cela. I y a eu aussi cette recommandation de n'utiliser que des

vaccins brevetés particuliers. Il n'existait pourtant aucune raison à ce que l'on n'ajoute pas, comme

on le fait chaque années, des particules antivirales spécifiques de ce nouveau virus H1N1,

« complétant » les vaccins servant à la grippe saisonnière. On ne l'a pas fait car on a préféré utiliser

des matériaux vaccinales brevetés que les grands laboratoires avaient élaborées et fabriqué pour se

tenir prêts en cas de développement d'une pandémie. Et en procédant de cette façon on n'a pas

hésité à mettre en danger les personnes vaccinées.

Quel danger ?

Wolfgang Wodarg. Pour aller vite dans la mise à disposition des produits on a utilisé des adjuvants

dans certains vaccins, dont les effets n'ont pas été suffisamment testés. Autrement dit : on a voulu

absolument utiliser ces produits brevetés nouveaux au lieu de mettre au point des vaccins selon des

méthodes de fabrication traditionnelles bien plus simples, fiables et moins coûteuses. Il n'y avait

aucune raison médicale à cela. Uniquement des raisons de marketing.

Comment a-t-on pu justifier de cela ?

Wolfgang Wodarg. Pour comprendre il faut en revenir à l'épisode de la grippe aviaire de 2005 -

2006. C'est à cette occasion là qu'ont été définis les nouveaux plans internationaux destinés à faire

face à une alarme pandémique. Ces plans ont été élaborés officiellement pour garantir une

fabrication rapide de vaccins en cas d'alerte. Cela a donné lieu à une négociation entre les firmes

pharmaceutiques et les Etats. D'un côté les labos s'engageaient à se ternir prêts à élaborer les

préparations, de l'autre les Etats leur assuraient qu'ils leur achèteraient bien tout cela. Au terme de

ce drôle de marché l'industrie pharmaceutique ne prenait aucun risque économique en s'engageant

dans les nouvelles fabrications. Et elle était assurée de toucher le jack pot en cas de déclenchement

d'une pandémie.

Vous contestez les diagnostics établis et la gravité, même potentielle, de la grippe A ?

Wolfgang Wodarg. Oui, c'est une grippe tout ce qu'il y a de plus normale. Elle ne provoque qu'un

dixième des décès occasionnés par la grippe saisonnière classique. Tout ce qui importait et tout ce

qui a conduit à la formidable campagne de panique à laquelle on a assisté, c'est qu'elle constituait

une occasion en or pour les représentants des labos qui savaient qu'ils toucheraient le gros lot en cas

de proclamation de pandémie.

Ce sont de très graves accusations que vous portez là. Comment un tel processus a-t-il été rendu

possible au sein de l'OMS ?

Wolfgang Wodarg. Un groupe de personnes à l'OMS est associé de manière très étroite à

l'industrie pharmaceutique.

L'enquête du conseil de l'Europe va travailler aussi dans cette direction ?

Wolfgang Wodarg. Nous voulons faire la lumière sur tout ce qui a pu rendre cette formidable

opération d'intox. Nous voulons savoir qui a décidé, sur la base de quelles preuves scientifiques, et

comment s'est exercé précisément l'influence de l'industrie pharmaceutique dans la prise de

décision. Et nous devons enfin présenter des revendications aux gouvernements. L'objectif de la

commission d'enquête est qu'il n'y ait plus à l'avenir de fausses alertes de ce genre. Que la

population puisse se reposer sur l'analyse, l'expertise des instituions publiques nationales et

internationales. Celles ci sont aujourd'hui discréditées car des millions de personnes ont été

vaccinés avec des produits présentant d'éventuelles risques pour leur santé. Cela n'était pas

nécessaire. Tout cela a débouché aussi sur une gabegie d'argent public considérable.

Avez-vous des chiffres concrets sur l'ampleur de cette gabegie ?

Wolfgang Wodarg. En Allemagne ce sont 700 millions d'euros. Mais il est très difficile de

connaître les chiffres précis car on parle maintenant d'un côté de reventes de vaccins à des pays

étrangers et surtout les firmes ne communiquent pas, au nom du principe du respect du « secret des

affaires » les chiffres des contrats passés avec les Etats et les éventuelles clauses de

dédommagements qui y figurent.

Le travail de « lobying » des labos sur les instituts de santé nationaux sera-t-il aussi traité par

l'enquête du conseil de l'Europe ?

Wolfgang Wodarg. Oui nous nous pencherons sur l'attitude des instituts comme le Robert Koch en

Allemagne ou Pasteur en France qui auraientt dû en réalité conseiller leurs gouvernements de façon

critique. Dans certains pays des institutions l'ont fait. En Finlande ou en Pologne, par exemple, des

voix critiques se sont élevées pour dire : « nous n'avons pas besoin de cela ».

La formidable opération d'intox planétaire n'a-t-elle pas été possible aussi parce que l'industrie

pharmaceutique avait « ses représentants » jusque dans les gouvernements des pays les plus

puissants ?

Wolgang Wodarg. Dans les ministères cela me paraît évident. Je ne peux pas m'expliquer

comment des spécialistes , des gens très intelligents qui connaissent par coeur la problématique des

maladies grippales, n'aient pas remarqué ce qui était en train de se produire.

Que s'est-il passé alors ?

Wolfgang Wodarg. Sans aller jusqu'à la corruption directe qui j'en suis certain existe, il y a eu

mille manières pour les labos d'exercer leur influence sur les décisions. J'ai pu constater très

concrètement par exemple comment Klaus Stöhr qui était le chef du département épidémiologique

de l'OMS à l'époque de la grippe aviaire, et qui donc a préparé les plans destinés à faire face à une

pandémie que j'évoquais plus haut, était devenu entre temps un haut cadre de la société Novartis. Et

des liens semblables existent entre Glaxo ou Baxter, etc. et des membres influents de l'OMS. Ces

grandes firmes ont « leurs gens » dans les appareils et se débrouillent ensuite pour que les bonnes

décisions politiques soient prises. C'est à dire celles qui leur permettent de pomper le maximum

d'argent des contribuables.

Mais si votre enquête aboutit, ne sera-t-elle pas un appui pour les citoyens d'exiger de leurs

gouvernements qu'ils demandent des comptes à ces grands groupes ?

Wolfgang Wodarg. Oui, vous avez raison, c'est l'un des grands enjeux lié à cette enquête. Les

Etats pourraient en effet se saisir de cela pour contester des contrats passés dans des conditions,

disons, pas très propres. S'il peut être prouvé que c'est la prise d'influence des firmes qui a conduit

au déclenchement du processus alors ils faudra les pousser à ce qu'ils demandent à être remboursés.

Mais ça c'est uniquement le côté financier, il y a aussi le côté humain, celui des personnes qui ont

été vaccinés avec des produits qui ont été insuffisamment testés.

Quel type de risque ont donc pris, sans qu'ils le sachent, ces gens en bonne santé en se faisant

vacciner ?

Wolfgang Wodarg. Je le répète les vaccins ont été élaborés trop rapidement, certains adjuvants

insuffisamment testés. Mais il y a plus grave. Le vaccin élaboré par la société Novartis a été produit

dans un bioréacteur à partir de cellules cancéreuses. Une technique qui n'avait jamais été utilisée

jusqu'à aujourd'hui.

Pourquoi, je ne suis évidemment pas un spécialiste, mais comment peut-on prétendre faire un

vaccin à partir de cellules malades ?

Wolfgang Wodarg. Normalement on utilise des oeufs de poules sur lesquels les virus sont cultivés.

On a besoin en effet de travailler sur des cellules vivantes. Car les virus ne peuvent se multiplier

que de cette manière et donc, par définition, les préparations antivirus qui vont avec. Mais ce

procédé présente un gros défaut, il est lent, il faut beaucoup d'oeufs. Et il est long et complexe sur le

plan technique. Une autre technique au potentiel remarquable consiste à cultiver les virus sur des

cellules vivantes dans des bio-réacteurs. Pour cela il faut des cellules qui croissent et se divisent très

vite. C'est un peu le procédé que l'on utilise pour la culture du yaourt que l'on réalise d'ailleurs

aussi dans un bio-réacteur. mais dans ce contexte la cellule a été tellement bouleversée dans son

environnement et sa croissance qu'elle croît comme une cellule cancéreuse. Et c'est sur ces cellules

au rendement très élevé que l'on cultive les virus. Seulement pour fabriquer le vaccin il faut extraire

à nouveau les virus de ces cellules sur lesquelles ils ont été implantés. Et il peut donc se produire

que durant le processus de fabrication du vaccin des restes de cellule cancéreuse demeurent dans la

préparation. Comme cela se produit dans la fabrication classique avec les oeufs. On sait ainsi que

dans le cas d'une vaccination de la grippe classique des effets secondaires peuvent apparaître chez

les personnes qui sont allergiques à l'ovalbumine que l'on trouve dans le blanc d'oeuf. Il ne peut

donc pas être exclu que des protéines, restes d'une cellule cancéreuse présentes dans un vaccin

fabriqué par bio-réacteur, engendrent une tumeur sur la personne vaccinée. Selon un vrai principe

de précaution il faudrait donc, avant qu'un tel produit ne soit autorisé sur le marché, avoir la

certitude à 100% que de tels effets sont réellement exclus.

Et cela n'a pas été fait ?

Wolfgang Wodarg. On ne l'a pas fait. L'AME ( Agence Européenne du Médicament), une

institution sous la responsabilité du commissaire européen à l'économie, basée à Londres, qui

donne les autorisations de mise sur le marché des vaccins en Europe, a donné son feu vert à la

commercialisation de ce produit en arguant, en l'occurrence, que ce mode de fabrication ne

constituait pas un risque « significatif ». Cela a été très différemment apprécié par de nombreux

spécialistes ici en Allemagne et une institution indépendante sur le médicament, qui ont au contraire

alerté et fait part de leurs objections. J'ai pris ces avertissements au sérieux. J'ai étudié le dossier et

suis intervenu dans le cadre de la commission santé du Bundestag dont j'étais alors membre pour

que le vaccin ne soit pas utilisé en Allemagne. J'ai fait savoir que je n'étais certainement pas opposé

à l'élaboration de vaccins avec cette technique. Mais qu'il fallait d'abord avoir une garantie totale

d'innocuité. Le produit n'a donc pas été utilisé en Allemagne où le gouvernement a résilié le contrat

avec Novartis.

Quel est le nom de ce vaccin ?

Wolfgang Wodarg. Obta flu.

Mais cela veut dire que dans d'autres pays européens comme la France le produit peut être

commercialisé sans problème ?

Wolfgang Wodarg. Oui , il a obtenu l'autorisation de l'AME et peut donc être utilisé partout dans

l'Union Européenne.

Quelle alternative entendez vous faire avancer pour que l'on échappe à de nouveaux scandales de

ce type ?

Wolfgang Wodarg. Il faudrait que l'OMS soit plus transparente, que l'on sache clairement qui

décide et quelle type de relation existe entre les participants dans l'organisation. Il conviendrait

aussi qu'elle soit au moins flanquée d'une chambre d'élue, capable de réagir de façon très critique

où chacun puisse s'exprimer. Ce renforcement du contrôle par le public est indispensable.

N'est ce pas la question d'un autre système capable de traiter une question qui relève en fait d'un

bien commun aux citoyens de toute la planète qui affleure ?

Wolfgang Wodarg. Pouvons nous encore laisser la production de vaccins et la conduite de ces

productions à des organisations dont l'objectif est de gagner le plus possible d'argent ? Ou bien la

production de vaccins n'est-elle pas quelque chose du domaine par excellence , que les Etats

doivent contrôler et mettre en oeuvre eux même ? C'est la raison pour laquelle je pense qu'il faut

abandonner le système des brevets sur les vaccins. C'est à dire la possibilité d'une monopolisation

de la production de vaccin par un grand groupe. Car cette possibilité suppose que l'on sacrifie des

milliers de vies humaines, simplement au nom du respect de ces droits monopolistiques. Vous avez

raison , cette revendication là a pris en tout cas pour moi l'aspect de l'évidence.

Entretien réalisé par Bruno Odent

 
 
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