mardi 8 décembre 2009

MICHEL SALOFF COSTE SUR RADIO ALIGRE LE 26 NOVEMBRE 2009



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http://vimeo.com/7843328

  

MICHEL SALOFF COSTE SUR RADIO ALIGRE LE 26 NOVEMBRE 2009
http://vimeo.com/7843328

"Futur des civilisations et civilisations du futur.
Michel Saloff Coste
Initiateur du Club de Budapest France et de l'Université intégrale


"La crise globale à laquelle l'humanité est confrontée affecte aujourd'hui toutes les personnes et toutes les sociétés. Si nous continuons au rythme actuel, au milieu de ce siècle notre Terre pourrait devenir en grande partie inhabitable pour l'humain et la plupart des autres formes de vie. "
Ervin Laszlo Déclaration d'Etat d'Urgence Global, Club de Budapest International le 30 Octobre 2008

"Nous sommes en plein milieu d'une crise financière, économique, sociale sans précédent ; nous sommes à la veille d'une catastrophe écologique planétaire ; nous devons maintenant inventer un monde nouveau où les folies d'hier ne seront plus possibles. C'est la responsabilité qui nous incombe. Nous savons tous maintenant vers quelles catastrophes peut nous conduire notre obstination à essayer de régler les problèmes du XXIe siècle avec les instruments et les idées du XXe siècle. Désormais, plus un seul d'entre nous ne pourra prétendre qu'il ne savait pas."
Discours du président de la République Française Nicolas Sarkozy ,
64ème Assemblée générale des Nations Unies New York le 23 septembre 2009


Nous vivons aujourd'hui la fin d'une vague de civilisation, d'une culture et d'un mode de pensée. Ce qu'on appelle la modernité s'est construit sur un a priori « instrumental » qui considère que minéraux, végétaux, animaux ne sont que des ressources d'un système économique !

A la fin l'homme n'est lui même qu'une ressource…. Ne parlons nous pas de « Directeur des Ressources humaines » ? Cette vision mécaniste du monde est certainement à l'origine de l'extraordinaire succès de la civilisation moderne. Mais ce succès se transforme en horreur, quand poussé à l'extrême il aboutit à la faillite de notre biodiversité, l'explosion planétaire de la misère et l'implosion économique.

Cette vision du monde était un progrès, elle est aujourd'hui un handicap. La pensée mécaniste n'est pas capable de résoudre les problèmes dont elle est à l'origine.

Nous ne trouverons des solutions que si nous sommes capables de comprendre le système dans lequel nous vivons d'un point de vue extérieur. Si nous sommes capables d'en comprendre les mécanismes de les démonter et de les remonter de manière pacifique dans le cadre d'un système plus complexe, non plus mécanique mais interactif, systémique et intégral.

Passer de l'ère agraire, à l'ère industrielle ne s'est pas fait sans heurts, sans difficultés.
Certains pays se sont effondrés et sont retombés dans la barbarie. D'autres se sont figés et ont stagnés, comme ébahis devant la rapidité de l'évolution moderne. D'autres cultures sont devenues des pionnières et ont pris le leadership planétaire.

La transition qui nous attend dans les dix ans qui viennent est infiniment plus profonde, complexe et rapide, que toutes les ruptures précédentes. ll nous faut aujourd'hui repenser notre façon de penser et reconstruire les fondements de nos civilisations en respectant leur diversités, leur héritages et leur richesses culturelles multimillénaires. Nous pouvons aujourd'hui faire un nouveau bon en avant dans la qualité humaine de notre système d'intégration global.

Le système dans lequel nous sommes aujourd'hui a été largement imaginé dès le XVIIème et le XVIIIème siècle par une série de penseurs qui ont su imaginer le passage de l'ère agraire à l'ère industriel. Nos fondements économiques et sociaux ont été élaborés dans un contexte où on considérait les ressources planétaires potentiellement illimitées. Le développement exponentiel de la civilisation industrielle nous confronte aujourd'hui aux limites des ressources planétaires et nous avons à inventer une économie et une société qui sache inscrire positivement dans l'écosystème.

Le droit économique modéré par le droit social doit aujourd'hui s'inscrire dans un droit plus large écologique.

De la même manière que la séparation des pouvoirs exécutifs, juridiques et législatifs sont des fondements essentiels au développement des sociétés industrielles démocratiques modernes, il nous faut aujourd'hui imaginer une série de principes fondateurs pour une société de l'information, une société de la connaissance, une société de la création, une société écologique qui reconnaisse les droits et les valeurs de tous les parties prenantes de notre écosystème planétaire globale.

La société moderne et l'économie industrielle a eu tendance dans son déploiement à détruire massivement la diversité végétale, animale et culturelle : nous savons aujourd'hui que cette diversité et un facteur essentiel de développement et de stabilité de nos vies.

Comment imaginer un système économique et social qui ne détruise pas son environnement global et ne se met pas en danger lui-même à travers cette destruction ? Notre propos est de défricher un espace vierge où nos origines puissent être refondées.

Quelques axes de réflexions.
La crise systémique appelle des réponses systémiques, cela implique la refondation de notre connaissance, science, art et spiritualité ; mais aussi la refondation de notre reconnaissance, droit, politique et société sans méconnaître nos fondations, biens communs, biodiversité, écosystème.
Au-delà des trois grandes vagues de civilisation, la chasse et la cueillette, l'agriculture et l'élevage, l'industrie et le commerce, à quoi ressemble une civilisation de type quatre ?
Comment une civilisation de type quatre peut-elle s'élaborer et se développer ?
Quels sont les fondements juridiques et le contrat économique, social et écologique d'une civilisation de type quatre ?
Comment passer pacifiquement d'une société de type trois à une société de type quatre ?
Qu'elles sont les différentes formes de crises et de régression possible dans la phase de transformation ?

Faire un diagnostic pertinent.
Avant de donner un remède à un malade, il est important d'effectuer un diagnostic qui soit pertinent sinon le remède inapproprié peut tuer le malade déjà affaibli par sa maladie.
Plus le malade est atteint, plus le diagnostic juste devient important, du fait de la fragilité induite par la maladie.
C'est pourquoi il est essentiel de comprendre la crise actuelle en profondeur, pour trouver de bonnes solutions. Dans ce diagnostic je partirai des causes les plus générales pour rentrer ensuite dans les détails. La cause fondamentale de la crise planétaire que nous traversons est évidente mais très difficile à accepter, car elle remet en cause l'ensemble de notre mode de développement et de penser.

Une croissance exponentielle infinie est impossible dans un espace limité…
L'espèce humaine pendant des millions d'années n'a été qu'une espèce parmi les autres dont la population comme les autres espèces de mammifère se comptait par millions. Les limites des possibilités offertes par la chasse et la cueillette expliquent cette situation. Ce contexte change pour la première fois pendant la période néolithique grâce à l'agriculture et l'élevage qui permettent la densification de la population. Nous atteignons, après dix mille ans de lentes progressions marquées par des régressions importantes, liées aux épidémies, aux guerres et à la fragilité des civilisations, un milliard d'êtres humains en 1850. Grâce aux nouvelles possibilités offertes par l'industrie, en seulement 150 ans nous multiplions ce chiffre par six, pour atteindre six milliards en l'an 2000. Alors que précédemment nous n'avions usé que très marginalement nos ressources en matières premières, en moins de 50 ans, nous avons utilisé plus de la moitié de ces ressources.
Cette exploitation brutale et globale de nos ressources planétaires a conduit à une pollution massive, qui détruit autour de nous les espèces végétales et animales ainsi que l'ensemble de l'écosystème nécessaire à notre survie.
La planète se réchauffe et le climat se dérègle mettant en danger l'ensemble de notre agriculture.
Notre croissance exponentielle butte sur les limites naturelles de notre planète.

…cependant la croissance est un impératif de l'économie du capital.
Lorsque le système économique, dans lequel nous vivons aujourd'hui, a été pensé, il représentait une véritable révolution par rapport au système féodal, qui avait dominé le monde jusqu'alors. Le système féodal était basé sur la conquête du territoire, qui permettait ensuite les deux activités essentielles de l'époque : l'agriculture et l'élevage. Ce type de développement était organisé autour la reproduction naturelle des végétaux, des animaux et des humains et l'économie et la monnaie n'avaient qu'une fonction marginale : faciliter des échanges qui étaient majoritairement locaux du fait de l'absence de moyens de transport mécanisés.
A partir du XVIIIe siècle, la maîtrise croissante de l'énergie et notamment l'usage massif du pétrole permet le développement industriel et l'expansion du commerce international.
Ce développement industriel va donner une place centrale à la monnaie et au capital comme effet de levier. Investir dans des installations industrielles permet l'exploitation de ressources naturelles. La théorie économique de ce nouvel ordre est appelée « le capitalisme ». Il existe trois grandes interprétations possible du capital : le communisme, le socialisme et le libéralisme. Bien que ces interprétations puissent paraître radicalement différentes, elles partagent en commun l'importance qu'elles donnent au "capital" comme levier de croissance et le fait qu'elles envisagent la croissance comme un impératif du développement économique.
Le capital investi est rémunéré par la croissance. C'est la promesse de la croissance future qui motive le détournement d'une partie significative de nos ressources vers des moyens de production. La croissance permet à nos entreprises de vendre leur futur contre des ressources financières immédiates pour leur développement actuel. Tous les systèmes économique basés sur le capital sont donc basés sur la confiance en une promesse de croissance. Au XVIII siècle, à l'époque où ce système est inventé, les limites de la planète et la finitude des ressources ne sont pas mesurables et difficilement envisageables : les ressources planétaires paraissent immenses et illimitées. Jusqu'à dans les années soixante-dix, la possibilité des limites de la croissance ne sont jamais évoquées sérieusement.

Il faut attendre les premières modélisations informatiques des ressources planétaires et de la croissance économique par le Club de Rome, qui donneront lieu au livre "Halte à la croissance", pour qu'une infime partie de l'humanité commence à prendre conscience des limites planétaires. Bien que ce rapport ait été écrit depuis plus de trente ans, que ses prédictions se soient révélées justes, il n'a eu aucun effet sur le déroulement exponentiel de la croissance et la précipitation programmée de l'humanité vers sa propre destruction.

Pourquoi cet aveuglement ?

Parce que, comme un vélo qui trouve son équilibre en roulant et le perd en s'arrêtant, le système capitaliste qu'il soit libéral, social ou communiste, est basé intrinsèquement sur la croissance.

Sans croissance l'ensemble de notre système bancaire basé sur la dette, les valeurs de nos actions et nos retraites s'effondrent. Le système capitaliste qui domine aujourd'hui le monde est basé sur une croissance exponentielle continue.

La crise actuelle est facilement compréhensible : c'est la confrontation entre les nécessités de croissance exponentielle toujours plus grandes du système capitaliste et les limites de notre planète. Ces limites sont déjà atteintes et même largement dépassées dans les pays développés. Il nous faudrait actuellement 5 planètes pour vivre tous sur les standards américains.

Dans les pays développés, la population stagne et, sans croissance de population, il est bien difficile d'avoir une croissance économique. Les pays émergeants en pleine croissance démographique et économique cristallisent nos contradictions et notre déchirement entre la réalité de l'apocalypse écologique et l'eldorado illusoire d'une croissance exponentielle.

L'effondrement de la natalité et parallèlement l'essoufflement de la croissance dans les pays les plus développés économiquement les ont poussé à différentes dérives pour doper artificiellement leur dynamisme superficiel et leur rentabilité à court terme.
Ces dérives du système capitalisme ont en fait profondément affaibli structurellement sur le long terme les pays les plus avancés, mais aussi l'ensemble du système économique mondial.

Ces dérives sont de notoriété publique et nous les connaissons bien : développement d'une bulle des échanges spéculatifs 80 fois plus importante que l'économie réelle, relance de la consommation par la distribution de crédit hasardeux, endettement des Etats, délocalisation et diminution des investissements à long terme dans l'éducation, la recherche, les moyens de production locale, déséquilibre de la balance commerciale, faible natalité et stagnation de la population. Finalement nous devenons massivement débiteurs des pays émergeants en particulier la Chine.

Il y a une forte corrélation entre population, croissance et pollution. Lorsque la population stagne, la croissance devient difficile, les marchés limités au renouvellement stagnent aussi. Toute croissance de la population si elle est éduquée, employée et donc solvable, amène de la croissance par le fait de l'installation de nouvelles familles, qui créent un marché nouveau en plus du marché de renouvellement. Chacune de ces familles en s'installant crée une nouvelle pollution qui vient s'ajouter à celle déjà existante.

Afin de bien mesurer à quel point cette crise n'est pas une erreur intrinsèque au capitalisme, ni à une crise cyclique de ce même capitalisme, il suffit d'imaginer en effet ce qui se passerait si nous n'étions pas enfermé dans un espace et des ressources finis.

Modélisation d'une croissance exponentielle dans un monde limité

En imaginant une croissance à deux chiffres comme toute économie dynamique peut l'avoir si sa natalité ne fléchit pas, nous aurions déjà facilement atteint les dix milliards d'êtres humains sur la planète en 2010, l'Europe et l'Amérique seraient en plein boom, talonnées par la Chine et l'Inde. Le monde connaîtrait une période de prospérité comme il n'a jamais connu. Deux milliards d'êtres humains seraient en train de rejoindre le niveau de vie et la richesse des pays les plus avancés. L'automobile verrait son marché tripler. En 2020 nous sérions 20 milliards d'êtres humains, en 2030 40 milliards, en 2040 80 milliards et en 2050 160 milliards. Ce développement qui serait tout à fait naturel si nous n'étions pas limité par nos ressources correspondrait au pillage et à la complète destruction de plus de 200 planètes. Si nous continuions à ce rythme là, nous dépasserions les 1000 milliards en 2100.
C'est ce contexte de croissance qui permettrait en effet d'assurer nos retraites, de valoriser nos actions par une croissance à deux chiffres et de financer l'éducation et la recherche par la promesse de développement futur grâce à des marchés émergeants. Si cette croissance de dix pourcents est absolument nécessaire afin de rendre crédible nos endettements et nos systèmes de retraite, on voit bien que, dans la réalité, cette croissance débouche sur une situation écologiquement impossible et insoutenable. Par contre, le fait que cette croissance soit aujourd'hui impossible, rend chaque jour plus improbable le remboursement de nos dettes. L'économie mondiale apparaît comme un château de cartes construit sur de la dette insolvable et l'illusion d'une croissance future.


Nous sommes bloqués au moment même où nos capacités techniques nous auraient permis de connaître un développement à nul autre pareil dans notre histoire. De ce fait nous sommes comme un moteur électrique rempli d'énergie pour tourner à pleine puissance mais qui serait bloqué dans sa rotation par une force extérieure. Les circuits électriques se mettraient à chauffer et finalement à sauter en se carbonisant. C'est ce qui se passe aujourd'hui au niveau économique. Le ralentissement de la croissance, alors que notre masse monétaire est en pleine expansion, crée une crise de la confiance qui aboutit à l'effondrement de la pyramide de dettes engagées sur la promesse d'un développement futur.

Comment cette crise va-t-elle se manifester et se manifeste t-elle déjà aujourd'hui ?

La difficulté de cette ancien système économique à dégager aujourd'hui de la valeur et à continuer à être profitable aboutit à une concentration capitalistique croissante et au développement d'une bulle de spéculation financière artificielle et déconnectée de la réalité avec le risque de l'effondrement systémique de l'économie mondiale. Les Etats, pour répondre à court terme à cette crise, ont réagi par une émission massive de monnaie et par une amplification de l'endettement. Cette réponse, même si elle apparaît bénéfique à cours terme, crée inévitablement à moyen terme une inflation rampante, un appauvrissement grandissant du pouvoir d'achat de chacun et le discrédit du système monétaire mondiale.

La concentration des capitaux, la dévalorisation des monnaies, l'effondrement du pouvoir d'achat sont les facteurs qui structurent la crise sociale que nous traversons: appauvrissement rapide des plus pauvres, difficultés croissantes des classes moyennes et chute vertigineuse des actifs virtuels des plus riches.

Les premiers à être touchés sont paradoxalement les entreprises massives. Leur taille, loin de les protéger, les affaiblit et aucun Etat ni repreneur n'est suffisamment important et capable d'assurer leurs rachats et leur solvabilité. Leur faillite entraînera la faillite de leurs sous-traitants et de beaucoup de moyennes entreprises, à leur tour.

Les grands centres urbains seront aussi les premiers touchés, du fait même, là aussi, de leur taille. De la même manière ce sont les Etats les plus développés de la planète qui ont le plus à perdre dans cette crise, leur population vieillissante aura du mal à s'adapter au nouveau contexte et ils risquent de perdre une partie significative de leur patrimoine économique historique. Le processus d'effondrement détaillé de notre système économique mondial est difficilement prévisible dans les détails, parce que comme tout effondrement, il est chaotique.

L'ensemble des décisions prises actuellement pour relancer l'économie et la croissance serait tout à fait adapté dans la perspective d'un monde sans limites. Mais dans ce nouveau contexte où la croissance est bloquée par des forces externes, injecter de l'argent dans le système est aussi absurde que d'augmenter la puissance électrique dans un moteur bloqué : cela le fait sauter entre plus vite.

Que devrions-nous faire ?

Si nous sommes d'accord sur ce diagnostic, différents scénarios sont possibles :

Le premier, le plus évident, bien que très éloigné des préoccupations de chacun consisterait à élargir par la conquête spatiale notre champ d'action à l'ensemble de notre système solaire. Malheureusement nous n'avons pas encore les moyens d'une conquête spatiale susceptible d'offrir des véritables espaces de vie et de croissance à court terme. La crise actuelle, si notre diagnostic est juste, montre néanmoins et attire notre attention sur le caractère incontournable de la conquête spatiale, si l'espèce humaine veut se développer à long terme !

Le deuxième scénario, qui est sans doute un des plus probables, car il s'est souvent produit dans notre histoire passée, marqué par un développement en dents de scie, est l'effondrement brutal de la population planétaire du fait d'épidémies, de guerres et de catastrophes naturelles liées à la période chaotique que nous traversons avec le retour barbare à différentes formes de totalitarismes.

Le troisième scénario, le plus sage, celui qui serait le plus susceptible de nous faire traverser cette période critique sain et sauf, serait d'imaginer dès maintenant un nouveau système économique et social viable dans le nouveau contexte où nous sommes. Nous pourrions alors inventer des processus pour passer de manière maîtrisée de la civilisation industrielle, aujourd'hui en crise, à ce nouveau type de civilisation.

D'une certaine manière les trois scénarios ne s'excluent pas. Sans doute allons nous continuer la conquête spatiale, même si elle offre peu de solutions à court terme, sans doute connaîtrons-nous une période chaotique de transition de plus ou moins grande importance. Sans doute une part significative de l'humanité s'engagera et s'engage déjà dans une réflexion de fond pour la construction de nouvelles civilisations.

Je ne développerai pas les deux premiers scénarios, bien qu'ils le mériteraient, car ils ne sont pas malheureusement suffisamment explicités.

La conquête spatiale est un des grands enjeux du futur et devrait être beaucoup plus vulgarisé afin que l'humanité puisse se familiarise avec ses caractéristiques et comprendre son caractère incontournable dans le cadre de ce millénaire.

Le deuxième scénario, quant à lui, mériterait une importante réflexion. Dans une période de transition chaotique la vie dépend parfois de la capacité minimum à l'autonomie à travers un kit de survie, un canot de sauvetage, comme par exemple, pour les malheureux passagers du Titanic.

Concentrons nous sur le troisième scénario.

Comment imaginer dès maintenant un nouveau système économique, social et écologique viable ?

Explorons le futur, rien n'est plus important aujourd'hui que de réenchanter le futur en construisant une vision positive et en donnant des pistes d'action.
La croissance étant devenue insoutenable comment imaginer un nouveau système économique qui tienne compte de la nouvelle réalité planétaire ?
La croissance, ce n'est pas simplement une des données incontournables de l'économie actuelle, la croissance sous différentes formes est au cœur de tous les processus de vie. Il est sans doute difficile, mais nécessaire, de renoncer à la croissance telle que nous la connaissons et l'imaginons aujourd'hui. Mais il est sans doute impossible et même suicidaire de renoncer à toute forme de croissance.
N'est-il pas possible d'imaginer un autre type de croissance ?
La civilisation agraire voyait la croissance uniquement sous l'angle d'une conquête de territoire. C'était un jeu à somme nulle aux dimensions très restreintes avec des perdants et des gagnants, basé sur la guerre et la destruction de l'autre. La civilisation industrielle a transformé cette croissance territoriale limitée en une croissance économique moderne plus vaste et productive : un jeu aux dimensions multiples où les agents tout en étant en concurrence, coopèrent dans la création d'une économie mondiale florissante qui bute aujourd'hui sur les limites matérielles.
Mais le système actuel peu être dépassé, encore une fois, et remplacé par un système plus complexe nous assurant d'un développement enthousiasmant et néanmoins adapté à nos nouvelle contraintes.
Au niveau économique, l'enjeu est de définir ce que pourrait être une croissance dans un monde dont nous expérimentons pour la première fois la finitude matérielle globale. Cette nouvelle croissance économique mais aussi sociale et écologique passe par la transformation de toute une série de secteurs économiques qui aujourd'hui empoisonnent effectivement la planète du fait de leur efficacité à extraire et purifier et répandre à l'échelle mondiale une multitude de substances artificielles difficilement recyclable par l'écosystème et donc dangereux. Il est impératif aujourd'hui que l'ensemble de la chaîne de production de biens matériels soit repensé dans ses fondements enfin d'éliminer, au niveau planétaire, ce processus toxique et cancérigène qui aboutit à une pollution de l'air, de l'eau et de la terre, détruit massivement la vie végétale et animale et met en cause la pérennité de l'humanité elle-même.

L'ensemble de l'activité agricole est aussi a repensé enfin d'assurer la santé durable des être humain, des animaux et des plantes dans un contexte de biodiversité.

Chers amis,

Le Club de Budapest France a le plaisir de vous proposer de participer à la septième journée de l'Université Intégrale.
ECOVIE, ECOVILLE, ECOVILLAGE

Samedi 23 Janvier 2010
Forum 104 rue de Vaugirard, 75006 Paris de 8h30 à 17h30.
en collaboration avec Complex'cite et Fondaterra
Dimanche 24 Janvier 2010 "Visionair's Open Space" Gratuit

Journée conçue par Michel Saloff-Coste, avec Esther Dubois. co-animée avec Carine Dartiguepeyrou et Bruno Marion, organisée avec la participation d'André Copin, Bénédicte Fumey, Charlotte de Silguy, membres du comité exécutif du Club de Budapest.

Nous sommes dans une période de transformation économique, sociale et écologique.

Il devient important de développer des solutions pour survivre à court terme sans négliger de construire un futur durable et d'investir sur le long terme.

Comment développer en ville et à la campagne un art de vivre écologique ?
Comment imaginer une nouvelle socialité inclusive et reliée qui soit porteuse de sens ?
Comment associer développement personnel et transformation sociale ?
Comment agir à toutes les échelles territoriales de la plus grande à la plus petite proximité?

Cette journée nous donnera des clés pour impulser le changement de manière active : créative, concrète et enthousiaste !
Les différentes interventions et nos échanges seront l'occasion de réfléchir et d'expérimenter ensemble la façon dont nous pouvons utiliser la pensée intégrale aux niveaux individuel et collectif pour une transformation intérieure et extérieure de nos cadres de références.

L'objectif de la journée est de cristalliser un groupe de recherche d'action pluridisciplinaire qui approfondira cette thématique dans les années avenir et organisera un forum chaque année.

Merci de consulter les vidéos et documents concernant les journées précédentes. Nous vous invitons à vous documenter sur les auteurs/contributeurs afin de participer à la journée avec pertinence.
Blog de l'Université Intégrale : http://www.universite-integrale.org

Programme de la journée

8h30 – 09h00 Accueil

9h00– 10h00 Carine Dartiguepeyrou, Michel Saloff Coste, Bruno Marion et Esther Dubois : Introduction à l'université intégrale et à la journée.
Eclairages prospectifs à partir de l'approche intégrale et systémique
Atelier de préparation à la journée.

10h00 – 10h30 Bénédicte Fumey : Les bases de l'Ecovie et le Capitalisme Naturel.

10h30 – 11h 00 Justine Caulliez et Etienne Avronsart
Pause Micro exercice de respiration intégral et musique


11h00 – 11h45 Esther Dubois et Marie Francoise Guyonaud: Ecoville
Les recherches actions de Fondaterra et Complex'cité
Pierre Dommergue le projet eco citoyen Paris Rives Gauche




11h45 –12h15 Michel Saloff Coste : Eco-villages, présentation des recherches internationales du Global Eco-village Network "GEN"

12h00- 14h00 Déjeuner biodynamique.

14h00-15h00 Atelier de cartographie des expertises et talents du groupe, élaboration d'un schéma d'approfondissement terrain sur le sujet et fabrique des recherches actions nécessaires : voyages, mises en situations, etc. Notre objectif est de cristalliser un groupe de recherche action pluridisciplinaire qui approfondira cette thématique dans les années avenir et organisera un forum chaque année.

15h00 – 15h30 Justine Caulliez et Etienne Avronsart
Pause Micro exercice de respiration intégral et musique

15h30 – 16h00 Véronique Bouthegourd : la dynamique territoriale et l'innovation ascendante

16h00 – 16h30 Brian Van Der Horst : Les références sur le sujet dans le contexte anglo-saxon .

16H30 - 17h00 Forum : partages des initiatives et actualités

17h00 – 17h30 Conclusion Débriefing Evaluation

Nous vous proposons de nous retrouver le lendemain, dimanche de 10h à 17H, pour un "open space" afin de poursuivre les échanges de manière conviviale sur des cas concrets avec apport de témoignages d'actions sur le territoire Français à la Visionairs Gallery 14 rue des Carmes 75005 Paris Tel+33(0)142611515 www.visionairsgallery.com Située à proximité du Panthéon, Visionairs Gallery est une toute nouvelle galerie d'art contemporain. Visionairs Gallery est synonyme d'accueil chaleureux et d'intimité. Le lieu surprend, les artistes étonnent. Nous vous invitons à vous munir d'un coussin.

Renseignements pratiques

Lieu et horaires :
23 janvier 2010 de 9h00 à 17h30 – Accueil dès 8h30
Au Forum 104 - 104 rue de Vaugirard – 75006 Paris – Métro : Montparnasse, Duroc ou Saint-Placide

Tarifs :
Particuliers : 150 € (100 € pour une inscription avant le 1 Janvier 2010)
Entreprises : 500 € (300 € pour une inscription avant le 1 Janvier 2010)
Ce montant inclut le déjeuner.

Des bourses sont disponibles pour les étudiants et des prix préférentiels pour les personnes qui ne pourraient pas payer les sommes indiquées. Pour tout renseignement à ce sujet, merci de prendre contact avec nous : universite.integrale@gmail.com. Les recettes des journées servent à couvrir les frais (réservations de salle, nourriture, coûts d'organisation etc.)

Pour vous inscrire :
Envoyez votre règlement par chèque, à l'ordre du "Club de Budapest", accompagné de vos noms, adresse mail et coordonnées postales, à l'adresse suivante : André COPIN, 51 bis Avenue des Boulards 45500 GIEN
En parallèle, envoyez un mail de confirmation d'inscription avec votre courte biographie et motivations (15 lignes max) avec une photo à : universite.integrale@gmail.com afin d'être référencé(e) sur le blog de l'Université Intégrale : http://www.universite-integrale.org

Bien cordialement,
Le Club de Budapest France
contact@clubdebudapest.org
http://clubdebudapest.org

BIOGRAPHIE DE MICHEL SALOFF COSTE

« Mon objectif est de sensibiliser un large public aux grandes transformations technologiques, économiques, sociales et écologiques contemporaines afin que chacun puisse participer positivement au développement durable et à la civilisation du future. Quelles sont les grandes tendances qui structurent l'évolution planétaire ? Quels sont les changements nécessaires dans les organisations en termes de culture, management, système et structure ? Pourquoi et comment une organisation peut-elle repenser son évolution stratégique de manière originale ? Comment concilier dans le développement durable : l'économie, le social et l'écologie »

Michel Saloff-Coste nous fait découvrir les enjeux technologiques, économiques, sociaux et écologiques liés au passage de la "Société Industrielle" à la "Société de l'Information". Il s'est attaché à mieux comprendre les grands vecteurs de transformation qui métamorphosent notre civilisation dans le cadre d'un développement durable. Comment les individus, les entreprises, les états et la planète peuvent-ils s'articuler ensemble dans un avenir viable et harmonieux ? Dans ce contexte il facilite la démarche stratégique de grandes organisations mais aussi des entreprises de tailles moyennes et des start-ups.

Michel Saloff-Coste a animé des rencontres mensuelles au Centre d'Evaluation et de Prospective du Ministère de la Recherche et de la Technologie et a été consultant et directeur de recherche dans le cadre du groupe de consulting international Bossard Capgemini Consulting.
Il a été administrateur de la société de capital risque New Cap Invest et a participé à de nombreuses créations d'entreprises qui ont généré des d'emplois en développant de nouveaux services et produits innovants.
Il est fondateur de MSC ET ASSOCIES, une société de conseil spécialisée dans l'anticipation des évolutions en termes de Management, Stratégie et Communication et l'initiateur en France du Club de Budapest, un réseau international de réflexion sur les enjeux du futur et le développement durable réunissant des personnalités comme Vaclav Havel, Michael Gorbatchev, Peter Ustinov, Elie Wiesel, Arthur Clarke, Edgar Mitchel, Edgar Morin, le Dalai Lama et Maurice Béjart.
Site internet : http://www.clubofbudapest.org
Il a enseigné en France dans le cadre de HEC, Science Po, Essec, Dauphine et ses conférences en Europe, en Amérique et en Asie ont touché plusieurs milliers de personnes.

Michel Saloff Coste poursuit une carrière artistique multimédias qui a donné lieu a de nombreuses expositions en France et à l'étranger. Collections publics : Bibliothèque National de France, Musée National d'Arts Moderne, Centre Georges Pompidou.

Principales publications : Vêpres Laquées Baudouin 1979, Paris la nuit Balland 1982, Le management systémique de la complexité Aditech Ministère de la Recherche 1990, Le management du troisième millénaire Guy Trédaniel 1991 1999 et 2005, Manifeste pour la technologie au service de l'homme, Institut National Polytechnique de Grenoble 2000, Les Horizons du Futur Guy Trédaniel 2001, Trouver son génie Guy Trédaniel 2005, Le dirigeant du troisième millénaire Editions d'Organisation 2006, Mimétisme et singularité, deux leviers de croissance La Revue de Kea 2006, La stratégie créative de singularisation La Revue de Kea 2007, Le DRH du troisième millénaire Village Mondial Pearson 2007 2008, Réenchanter le futur, Village Mondial Pearson 2009.

Références : 3Suisses Apple Bel Bonduelle CDC Décathelon Edf ESSEC France Télécom HEC Peugeot PPR Rand Reebok Kompass L'oréal Science Po Sodexho"

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Fwd: Je vous serais reconnaissant de bien vouloir faire paraître un rectificatif sur votre site.



Début du message réexpédié :

De : Pascal Salin <pascal.salin@gmail.com>
Date : 8 décembre 2009 09:38:43 HNEC

Dans votre éditorial du 5 décembre, vous reproduisez un article de Frédéric Lemaître paru dans Le Monde. Or, celui-ci indique à tort que je suis l'auteur d'un livre intitulé L'économie ne ment pas.  Pour ma part, je n'aurais jamais donné un titre aussi ridicule à un de mes livres et cela ne correspond en rien à ma manière de penser. Je vous serais reconnaissant de bien vouloir faire paraître un rectificatif sur votre site.

Je vous en remercie et vous prie de croire à mes sentiments les meilleurs 

Pascal Salin


Fwd: RDV dès lundi 7 à Copenhague!



Objet : RDV dès lundi 7 à Copenhague!

Bonjour à tous,
Je suis très contente de vous annoncer que ma fille Dorothée a été sélectionnéee pour présenter sur dailymotion l'actualité de Copenhague.
Vous pouvez donc la suivre chaque soir (à partir de 20 heures) à l'adresse suivante: www.dailymotion.com/portal/green
Au programme : actualités du Sommet, reportages sur le réchauffement climatique, interviews, regard de l'ONG GERES (Groupe Environnement Energies Renouvelables et Solidarités).
Amitiés
Martine


De : Dorothée Adam - FILMS DORLA [mailto:filmsdorla@gmail.com]
Envoyé : vendredi 4 décembre 2009 20:52
À : mroussel-adam@wanadoo.fr
Objet : RDV dès lundi à Copenhague!

Bonjour,

A partir de lundi 7, et pendant toute la durée du Sommet de l'ONU sur le Climat, je serai à Copenhague et vous donne rendez-vous chaque soir  sur la chaîne Verte de Dailymotion : www.dailymotion.com/portal/green

Alors, retrouvons nous dès lundi pour vivre un des événements majeurs pour notre planète!

Dorothée